Année Kafka 2013 – 130e anniversaire de la naissance du célèbre écrivain
Prague, ville pleine de mystères et de mythes, fascinant par sa magie et son architecture décorative, a été le cœur de l’univers littéraire et réel de Kafka. A part quelques exceptions, Kafka ne donne pas de nom aux endroits qu’il décrit dans ses romans et ses contes. Cependant, Prague ressort de leurs pages comme une ville fantasque omniprésente, pleine de métaphores et d’allégories. Rappelons-nous le 130e anniversaire de la naissance de Kafka, célébré cette année, en faisant une promenade sur les traces du célèbre écrivain, dans un labyrinthe de petites ruelles du centre historique et de recoins pittoresques où Kafka a vécu et écrit ses œuvres.

Vieille-Ville et Place de la Vieille-Ville

Kafka a passé la plupart de sa courte vie dans la Vieille-Ville de Prague. La maison natale U věže (A la Tour) où il est né, était située au coin des rues Maiselova et Kaprova. Après l’assainissement de Prague au tournant des XIXe et XXe siècles, seul le portail en pierre d’origine a été conservé. Aujourd’hui, seule une plaque commémorative rend hommage à la maison.

Vu que les Kafka ont déménagé plusieurs fois, souvent seulement quelques maisons plus loin, vous tomberez sur les traces de Franz Kafka presque à chaque pas dans la Vieille-Ville, notamment aux alentours de la Place de la Vieille-Ville. A titre d’exemple, dans les années 1889 à 1896, les Kafka ont vécu dans la belle maison U minuty (A la Minute), ornée de magnifiques décors de graffiti, qui se situe à toute proximité de l’Hôtel de ville de la Vieille-Ville. Le futur écrivain n’avait que quelques pas à faire pour rejoindre le lycée allemand situé dans l’actuel Palais Kinski. Son père Hermann Kafka exploitait une boutique de mercerie au rez-de-chaussée du même bâtiment. Aujourd’hui, le palais abrite la Galerie nationale. Vous pouvez également visiter la Librairie Kafka.

L’association Franz Kafka, qui se focalise sur la vie et l’œuvre de l’écrivain, vous aidera dans votre découverte d’autres endroits de Prague réelle et de Prague de Kafka. Elle exploite également une librairie. Elles se situent toutes les deux dans la rue Široká, se trouvant entre l’étroite rue Maiselova et le boulevard de luxe Rue de Paris (Pařížská). La librairie avoisine presque avec la Synagogue Maisel et permet de voir les synagogues Vysoká (Haute synagogue) et Staronová (Synagogue Vieille-Nouvelle). Le mémorial, situé entre l’église du Saint Esprit et la Synagogue espagnole dans la rue Dušní, où Kafka fréquentait l’école, est un autre lieu commémoratif à voir. 

Rejoindre Kafka au musée et au château

Les œuvres du célèbre écrivain ne font pas revivre uniquement l’ancien ghetto de Prague, mais aussi Malá Strana, le Château de Prague et d’autres endroits. Le Musée Franz Kafka vous fera connaître tous les détails de l’univers de Kafka et de sa ville natale. Cette exposition remarquable a été créée comme la 3e de la série d’expositions focalisées sur les villes d’écrivains mondiaux, après Dublin de l’Irlandais James Joyce et Lisbonne du Portugais Fernand Pessoy. Elle a pu être vue au Musée juif de New York dans les années 2002 à 2003. Depuis 2005, elle est installée à Hergetova cihelna à Malá Strana, juste à quelques pas du Pont Charles. Le musée abrite également une boutique qui propose l’œuvre complète de Kafka et des livres biographiques.

Les chemins des amateurs des romans de Kafka se dirigent souvent également vers le Château de Prague. De nombreuses mentions affirment que la minuscule maison N° 22 située dans la Ruelle d’Or est un des lieux où Kafka a vécu et créé ses œuvres. Malgré tout, cette information fait partie de l’univers des légendes. La maison appartenant à sa sœur, Kafka ne l’utilisait que de temps en temps pour échapper le centre-ville agité, où il n’a pu se concentrer au travail. Les contes écrits à cette époque-là ont été édités plus tard sous le nom de Le Médecin de Campagne, mais Kafka n’y aurait jamais passé une seule nuit.  

En 1917, il tombe malade de tuberculose pulmonaire. Il a passé les dernières années de sa vie avant tout dans des établissements de convalescence et de repos et dans des centres de soins situés en Bohème et à l’étranger. Il est mort en Autriche au sanatorium de Kierling près de Klosterneuburg. Le tombeau familial, situé au Nouveau cimetière juif de Prague-Strašnice, est devenu le lieu de son repos éternel.